lundi 27 mai 2024

Cancer du rein…quels traitements ?

 


Quelles sont les fonctions du rein ?

Le rôle des reins :

Les reins sont deux organes qui sont essentiels au bon fonctionnement de l'organisme. En effet, ils jouent un rôle de filtre pour éliminer les déchets toxiques produits par notre corps et qui sont transportés par le sang. Ils reçoivent du sang en permanence et en extraient les éléments indésirables, qui seront éliminés sous forme d'urine.

 Ils produisent également une hormone, « l'érythropoïétine », dont le rôle sert à la fabrication des globules rouges du sang par la moelle osseuse. Leur activité comprend également la régulation de la pression artérielle, éliminant les sels minéraux en excès, et la production de vitamine D pour solidifier les os. De plus, ils régulent la quantité d’eau dans l’organisme.

Quels sont les symptômes du cancer du rein ?

Pendant des mois, voire des années, le cancer du rein ne provoque pas de symptômes. Sinon, les symptômes des cancers du rein avancés sont :

  • la présence de sang dans les urines, du début à la fin de leur élimination, et de manière répétée ;
  • des douleurs sur un côté du ventre ;
  • une perte de poids et une diminution de l’état de santé général.

Chez les hommes âgés, il arrive que le cancer du rein provoque l’augmentation de volume d’une veine des testicules. Une phlébite ou un gonflement des jambes peuvent également être un signe.

La phlébite, ou thrombose veineuse, est la formation d'un caillot de sang (thrombus) dans une veine.

 

Prévalence :

Ce cancer ayant tendance à migrer rapidement dans le reste du corps.

Le taux de survie cinq ans après le diagnostic d’un cancer du rein varie selon le stade de la tumeur au moment du diagnostic : en moyenne, ce taux de suivie à cinq ans est de 63 %, mais il atteint 90 % pour les tumeurs qui n’avaient pas encore métastasé au moment du diagnostic (tumeurs dites « localisées », soit environ 58 % des cas).

Dans environ 85 % des cas, les cancers du rein proviennent des cellules du tissu rénal : on parle de « carcinome des cellules rénales ». Dans 85 % des cas, ce cancer se développe dans un seul des deux reins.

Le carcinome à cellules rénales est le cancer rénal le plus fréquent. Les symptômes peuvent comprendre une hématurie, des douleurs de l'hypochondre, une masse palpable et une fièvre d'origine inconnue.

Les personnes touchées ont habituellement entre 50 et 70 ans. fatigue, une perte de poids et une satiété précoce. Une anémie peut être également observée. L'hypercalcémie est fréquente et peut nécessiter un traitement. Thrombocytose, cachexie ou amylose secondaire peuvent se développer.

 

La cachexie est un affaiblissement profond de l'organisme (perte de poids, fatigue, atrophie musculaire, etc.) lié à une dénutrition très importante. la fonte du tissu adipeux et des muscles.

premier symptôme de l'amylose : Grosse langue, ecchymoses(les bleus), ces signes cliniques spécifiques ne trompent pas, mais sont assez rares au début de la maladie. « Au départ, les symptômes sont assez banals : de la fatigue, des essoufflements. lors des situations inflammatoires chroniques.

 

Info :

La survie à 5 ans va d'environ 81% selon l'American Joint Commission on Cancer (AJCC) stade regroupant I (T1N0 M0) à 8% pour le stade IV (T4 ou M1). Le pronostic est défavorable en cas de carcinome à cellules rénales métastatique ou récidivant, car les traitements sont habituellement inefficaces, bien qu'utiles à titre palliatif.

* Dans une moindre mesure, la survenue du cancer du rein augmente légèrement dans la population des personnes souffrant d'hypertension artérielle ou d'obésité.

Les facteurs de risque sont les suivants:

·         Le tabagisme, qui double le risque (chez 20 à 30% des patients)

·         L'obésité

·         Une prise excessive de phénacétine (La phénacétine est un analgésique retiré du marché en 1983 car néphrotoxique est probablement cancérigène). Le paracétamol (qui est un métabolite de la phénacétine), possède des propriétés analgésiques et antipyrétiques similaires, mais sans ses effets secondaires. trois médicaments les plus prescrits (noms commerciaux : Doliprane, Dafalgan, Efferalgan),

·         La polykystose acquise des dialysés

·         L'exposition à certains produits de contraste rx-opaques, à l'amiante, au cadmium, aux produits de tannage du cuir et aux dérivés du pétrole

·         Certains syndromes familiaux, en particulier la maladie de von Hippel–Lindau et la sclérose tubéreuse.

·         D’autres facteurs de risque sont fortement suspectés : l’hypertension artérielle non contrôlée par un traitement antihypertenseur, l’exposition répétée à l’amiante ou à certains sels de cadmium ou d’arsenic, etc.

·         L’exposition à d’autres agents dans le cadre d’activités professionnelles comme le trichloroéthylène, un solvant utilisé pour le dégraissage dans l’industrie...

·         Certaines maladies peuvent également multiplier le risque de cancer du rein comme l’insuffisance rénale chronique.

·         …etc.

Diagnostic :

- Pour confirmer une suspicion de cancer du rein, le médecin prescrit un scanner (tomodensitométrie) de l’abdomen voire, dans certains cas, une IRM. Mais également des analyses … ex : Une concentration élevée de créatinine dans le sang.

- Comment soigne-t-on les cancers du rein ?

Des traitements médicamenteux destinés à bloquer la croissance des cellules cancéreuses et à stimuler l'immunité.

La chirurgie est le traitement principal des cancers du rein. En effet, ces tumeurs ne sont pas sensibles aux médicaments de chimiothérapie, ni à la radiothérapie.

- traitements destinés à stimuler l’immunité, l’immunothérapie, ou à ralentir la croissance de la tumeur.

- Le choix du mode de traitement dépend du type de cancer (localisé ou métastatique), de l’état général du patient (par exemple, l’état de son autre rein ou sa capacité à supporter la chirurgie) et du risque de progression de la tumeur ou de ses métastases.

D’autres soins et soutiens complémentaires, appelés soins de support, peuvent être mis en œuvre pour faire face aux conséquences de la maladie et de ses traitements : fatigue, anxiété, troubles du sommeil, perte d’autonomie, problèmes sociaux,…etc.

Le traitement des cancers du rein avec métastases repose sur la chirurgie pour enlever le rein atteint.

La néphrectomie est l'opération chirurgicale de l'ablation totale ou partielle d'un des reins

L'opération est sous anesthésie générale, et dure en moyenne deux heures (temps variable). Il existe différentes méthodes selon l'objectif visé.

  • Coelioscopie
    Dans le cas d'une néphrectomie partielle, comme l'ablation d'une tumeur du rein, le chirurgien insère des instruments sans "ouvrir" le patient, à l'aide d'incisions fines sur le côté de la hanche. Cela permet de limiter la taille des cicatrices et donc les risques.

Risques pendant l'opération

Toute opération chirurgicale présente des risques : saignements, infections, ou une mauvaise cicatrisation.

Complications postopératoires

Une néphrectomie est une opération lourde, souvent suivie de complications. On note entre autres :

  • Hémorragies
  • Fistules urinaires
  • Cicatrices rouges

Dans tous les cas, parlez-en avant et après l'opération avec votre urologue.

Après l'opération

Dans les jours et semaines qui suivent, on déconseille en général les activités physiques et efforts trop importants.

Un traitement anti-coagulant est pris afin de favoriser la cicatrisation.

Complications communes à toute chirurgie

Comme après toute chirurgie, il existe, d'une part un risque d'infection et, d'autre part, un risque de thrombose veineuse ou phlébite, c'est-à-dire qu'une veine se bouche, ce qui bloque la circulation du sang. Si ces complications surviennent, elles nécessitent respectivement un traitement par des antibiotiques pendant quelques jours et un traitement par des anticoagulants pendant quelques mois. Par ailleurs, une hémorragie peut se produire et parfois nécessiter une transfusion de sang. Le risque d'hémorragie est plus important après une néphrectomie partielle ; elle peut alors être traitée par embolisation, mais il est parfois nécessaire de réaliser une nouvelle intervention chirurgicale.

Complications liées à une chirurgie du rein

Dans de rares cas, après une néphrectomie partielle, une fuite d'urine survient autour du rein opéré. Elle est due à une mauvaise cicatrisation. Pour remédier à cette complication, une sonde est mise en place à l'intérieur de l'uretère pour rediriger correctement les urines du rein vers la vessie le temps de la cicatrisation.

Une insuffisance rénale légère ou modérée peut survenir après une néphrectomie élargie, ou dans de rares cas, après une néphrectomie partielle, si le rein opéré ne retrouve pas son fonctionnement normal. La sévérité de l'insuffisance rénale est évaluée par la mesure de la créatinine dans le sang et l'estimation du débit de filtration glomérulaire (DFG). Si l'insuffisance rénale persiste, le médecin vous informera des précautions nécessaires pour éviter qu'elle ne progresse : adapter la posologie des médicaments et éviter ceux qui sont toxiques pour les reins, bien traiter une éventuelle hypertension artérielle, adapter le régime alimentaire en limitant le sel, le potassium et les protéines. Le cas échéant, il pourra demander l'avis d'un néphrologue pour organiser au mieux votre suivi. Dans un petit nombre de cas, si l'insuffisance rénale est trop sévère, un traitement par dialyse peut devenir nécessaire.

Fatigue

Après la chirurgie, vous pouvez vous sentir fatigué. La fatigue est due notamment à l'anesthésie, à la perte de sang ou encore à l'anxiété générée par l'opération. La fatigue dépend de la façon dont vous avez supporté l'intervention et des autres effets secondaires. Elle ne doit pas être banalisée. Signalez-la à l'équipe soignante afin qu'elle soit prise en compte le mieux possible. La durée de convalescence est généralement de deux à quatre semaines. Parfois, un séjour en maison de convalescence peut être prescrit par le médecin.

Douleurs

Des douleurs peuvent persister quelques semaines à plusieurs mois après l’opération, en particulier si elle a été réalisée par laparotomie. Un traitement par des antidouleurs, des antalgiques, vous sera proposé jusqu’à ce qu’elles aient totalement disparu. Ces douleurs sont parfois liées aux cicatrices. En cas de douleur persistante, vous devez consulter votre médecin traitant ou votre équipe chirurgicale. En effet, cette douleur peut être le signe d’une complication comme notamment un hématome, une infection ou une mauvaise cicatrisation de la paroi musculaire provoquant une hernie.

*La durée de convalescence est de l'ordre de 15 jours à 1 mois

L'hématome est un épanchement de sang qui se produit plus profondément sous la peau. comme le gonflement, l'apparition d'une couleur rouge, une sensation de chaleur au toucher de l'hématome et une sensation de douleur amplifiée.

 

- L'immunothérapie dans le traitement du cancer du rein métastatique :

L’immunothérapie consiste à administrer des substances capables de stimuler le système immunitaire du patient : interféron alpha (ROFERON-A) ou interleukine 2 (PROLEUKIN), deux substances naturellement produites par les cellules de l’immunité. Ces substances sont administrées par injections sous la peau.

- Les thérapies ciblées sont des substances qui bloquent de manière spécifique la croissance des cellules cancéreuses ou celle des vaisseaux sanguins qui alimentent la tumeur (ce qui ralentit également la croissance de celle-ci) ;utilisée en cas d’échec de la chirurgie(cas métastasé).

Les effets indésirables des immunothérapies et des thérapies ciblées :

Les traitements médicamenteux du cancer du rein ont les mêmes effets indésirables les plus fréquents. Ceux-ci sont les troubles digestifs (diarrhées, nausées, vomissements), la fatigue, la fièvre, la perte d’appétit, des irritations de la bouche (stomatite), une baisse des globules rouges, des globules blancs et des plaquettes sanguines, ainsi que une sécheresse de la peau, des démangeaisons et des rougeurs…etc.

De plus, le bevacizumab, le sorafénib et le sunitinib peuvent provoquer une hypertension artérielle qui nécessite un suivi régulier de la tension artérielle.

Ex : Le sunitinib (DCI) est un médicament destiné au traitement du cancer du rein avancé et/ou métastatique et des tumeurs stromales digestives, en cas d'échec à l'imatinib.

Ce médicament est indiqué dans les cas suivants :

  • Cancer du rein avancé
  • Cancer du rein métastatique
  • Tumeur neuroendocrine du pancréas non résécable (résécable : signifie que le cancer peut être complètement enlevé par une chirurgie) ou métastatique
  • Tumeur stromales maligne

Effets secondaires catastrophiques. https://www.vidal.fr/medicaments/substances/sunitinib-22814.html

A suivre : cancer du rein …quels traitements naturels ?

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Amicalement à vous !

Mustapha.L

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