Le diabète de grossesse, aussi appelé diabète gestationnel, touche 3 à 20 % des femmes enceintes. Il se définit par une hyperglycémie, soit un taux élevé de sucre dans le sang, qui se produit pendant la grossesse chez une femme qui ne vivait pas avec le diabète auparavant.
Il survient généralement vers la fin du 6e mois de grossesse. Dans la majorité des cas, il disparaît après l’accouchement, mais la mère devient alors à risque de développer le diabète de type 2 dans les années qui suivent.
L'augmentation prolongée de la glycémie chez la femme enceinte présentant un diabète a un impact sur le poids du bébé. C'est la macrosomie fœtale, définie pour la population, par un poids de naissance supérieur à 4 kg pour un bébé né à terme.
L'analyse statistique des résultats a permis de montrer que les enfants nés d'une mère atteinte de diabète gestationnel présentaient jusqu'à l'âge de 22 ans un risque majoré de 77 % de développer un diabète.
Cause : Chez certaines femmes enceintes, le corps ne parvient pas à sécréter assez d’insuline pour compenser l’effet de ces hormones. Le sucre s’accumule alors dans le sang et fait monter la glycémie.
Les symptômes
Généralement, la femme enceinte n’a pas de symptômes évidents de diabète. Toutefois, il arrive occasionnellement que des symptômes se manifestent :
- Fatigue inhabituelle;
- Soif exagérée;
- Augmentation du volume et de la fréquence des urines;
- Maux de tête.
Ces symptômes peuvent facilement passer inaperçus, car ils sont très fréquents durant la grossesse.
Les femmes à risque
Plusieurs facteurs augmentent le risque de développer un diabète de grossesse :
- Avoir 35 ans ou plus;
- Avoir un indice de masse corporel (IMC) égal ou supérieur à 30 avant la grossesse ou gagner du poids au-delà des recommandations au cours des deux premiers trimestres de grossesse;
- Avoir un membre de sa famille immédiate qui vit avec le diabète de type 2;
- Avoir une grossesse multiple;
- Avoir déjà donné naissance à un bébé de plus de 4 kg (9 lb);
- Avoir déjà développé un diabète de grossesse lors d’une grossesse précédente;
- Avoir eu des valeurs de glycémie anormalement élevées dans le passé, soit un diagnostic d’intolérance au glucose ou de pré-diabète;
- Être de descendance autochtone, latino-américaine, asiatique, arabe ou africaine ;
- Prendre un médicament à base de cortisone de façon régulière;
- Avoir le syndrome des ovaires polykystiques;
- Avoir l’’acanthosis nigricans, c’est-à-dire une décoloration de la peau souvent brunâtre au niveau du cou et sous les bras.
Le dépistage
Un test de dépistage du diabète de grossesse chez toutes les femmes enceintes, entre la 24e et la 28e semaine de grossesse.
Les risques possibles
Pour la mère :
- Surplus de liquide amniotique, augmentant le risque d’un accouchement prématuré;
- Accouchement par césarienne ou accouchement vaginal plus difficile (à cause, entre autres, du poids du bébé);
- Hypertension de grossesse ou pré-éclampsie (tension artérielle élevée et enflure);
- Rester diabétique après l’accouchement ou de développer à long terme un diabète de type 2 (20 à 50 % de risque dans les 5 à 10 années suivant la grossesse);
Pour le bébé :
- Poids de naissance plus élevé que la normale (plus de 4 kg ou 9 lb);
- Hypoglycémie, c’est-à-dire, à la naissance;
- Blocage lors de la sortie des épaules pendant l’accouchement;
- Obésité et intolérance au glucose au début de l’âge adulte (surtout si le poids de naissance est plus grand que 4 kg ou 9 lb);
- Jaunisse, manque de calcium dans le sang ou difficulté respiratoire à la naissance.
Une bonne gestion du diabète de grossesse permet de réduire considérablement les risques de complications, autant pour la mère que pour le bébé.
Le traitement
Généralement, une saine alimentation qui tient compte des portions et de la répartition des glucides (sucres) ainsi qu’une bonne hygiène de vie (gestion du stress, sommeil adéquat et activité physique) sont suffisantes pour gérer le diabète de grossesse.
Si les valeurs glycémie demeurent trop élevées, le médecin prescrira alors des injections d’insuline ou, dans certains cas, des antihypergycémiants oraux. L’insuline est tout à fait sécuritaire pendant la grossesse.
Après la grossesse
Les femmes
qui ont eu un diabète de grossesse sont 13 fois plus à risque
de développer un diabète de type 2 dans les années qui suivent que celles qui
n’ont pas eu de diabète de grossesse. Ainsi, il est recommandé de faire ce qui
suit:
- Passer une prise de sang entre 6 semaines et 6 mois suivant l’accouchement afin de dépister un pré-diabète ou un diabète de type 2;
- Maintenir de saines habitudes de vie pour réduire le risque de développer le diabète de type 2 ou retarder son apparition;
- Allaiter dans la mesure du possible immédiatement après la naissance et au cours des quatre premiers mois.
Le taux à jeun à ne pas dépasser est de 0,92 g/l, pour écarter un diabète gestationnel. Au deuxième trimestre de grossesse
- En France, le diabète gestationnel touche 7 % des femmes enceintes. Ce taux a tendance à augmenter et est plus élevé dans certaines populations ethniques (amérindiennes, asiatiques…).
- Les femmes ayant eu un diabète gestationnel ont un risque multiplié par 7 de développer un diabète avec le temps.
- les enfants de mère ayant eu un diabète gestationnel ont un risque de développer un syndrome métabolique (surpoids, trouble de la glycémie, hypertension artérielle) à l’âge adulte.
Quelles plantes à prendre durant la grossesse ?...à suivre !
Amicalement à vous !
Mustapha.L
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