Chaque année, 385 000 nouveaux cas de cancer sont diagnostiqués. En 2015, 149 500 personnes sont décédées du cancer décelé les années précédentes en France.
On nous explique que le taux de décès parmi les malades du cancer
diminue. Mais le nombre de cancers diagnostiqués augmente, si
bien que le nombre de décès en
valeur absolue progresse !
C’est le scandale du siècle.
Selon une étude de l’Inserm, de l’Institut de
veille sanitaire et de l’Institut national du cancer, publiée en 2013 et très
peu médiatisée (on comprend pourquoi) :
« Le nombre de nouveaux cas de cancer a
augmenté de 109 % entre 1980 (170 000 cas estimés) et 2012
(355 000 cas estimés). Le nombre de décès a, quant à lui, augmenté de
15 % au cours de la même période (129 000 et 148 000
respectivement) . »
On dispose de chiffres similaires pour la
population américaine.
Le cancer étant plus fréquent à mesure que l’on vieillit, il est normal qu’il y ait plus de cancers dans une population plus nombreuse et vivant plus vieille.
Mais, en 2016 et actuellement, on observe des cas de cancer chez des personnes de plus en plus jeunes : des femmes de moins de quarante ans sans qu’elles soient porteuses d’un des deux gènes reconnus responsables du cancer du sein, BRCA 1 ou 2. Mais aussi des cas de cancer de la prostate chez de plus en plus d’hommes de moins de 60 ans. Et plus le cancer atteint une personne jeune, plus le pronostic est mauvais.
La déception du dépistage
Les campagnes de
dépistage (sein, prostate, thyroïde, côlon) n’ont pas suffi à enrayer la
tendance.
Par contre, elles ont un coût énorme et
aboutissent à révéler de nombreux cancers qui seraient
passés inaperçus autrefois, ce qui explique au moins en partie la hausse
du taux de cancers dans la population.
Le dépistage révèle des
cancers qui n’auraient jamais évolué ou qui auraient régressé spontanément. Il
révèle aussi de nombreux cancers qui n’auraient jamais posé de problème au
patient parce que, âgé ou très âgé, il serait décédé d’une autre cause avant que
son cancer ne se soit assez développé pour lui causer une gêne. C’est ce qu’on
appelle le « sur-diagnostic ».
De plus, les campagnes de dépistage entraînent
de nombreux « faux positifs », c’est-à-dire qu’on croit voir un
cancer alors qu’il n’y a rien. C’est un problème beaucoup plus fréquent en
médecine que les patients ne le pensent. Les analyses et examens donnent des
indications, rarement des certitudes. C’est pourquoi, la plupart du temps,
quand vous recevez des résultats d’examens, on vous annonce qu’il faut faire…
d’autres examens.
C’est le cas, en particulier, du cancer, où le
premier diagnostic doit toujours être confirmé par des biopsies (prélèvements
de cellules) ou même des opérations chirurgicales, car le seul moyen d’être sûr
de la nature d’une tumeur est de l’opérer, de la retirer et de l’analyser.
Les campagnes de dépistage entraînent donc de
très nombreux examens, interventions, parfois même traitements, inutiles, avec
leur lot d’effets indésirables et, surtout, un stress, une angoisse immense
pour tous les patients qui se croient cancéreux et dont la vie est alors
bouleversée.
C’est la raison pour laquelle des experts
estiment que, globalement, l’intérêt du dépistage est surestimé.
En France, une association
de médecins milite même pour informer les femmes des risques du dépistage du
cancer du sein, sur un site Internet baptisé « Cancer rose », par
opposition à « Octobre rose », la campagne d’incitation annuelle au
dépistage [5].
À noter enfin que le dépistage, lorsqu’il concerne
une tumeur sur un organe non vital (sein, prostate, utérus, ovaire, testicule,
thyroïde) ou sur un organe que l’on a en double (poumons, reins, etc.), conduit
à une ablation qui, de fait, rend impossible la récidive in
situ : vous ne pouvez plus avoir de cancer de l’utérus si vous
n’avez plus d’utérus, ce qui explique le chiffre de 95 % de guérison
annoncé dans le cadre de cette maladie.
Enfin, même le cancer
dépisté assez précocement dans l’histoire de la maladie et retiré ne garantit
aucunement l’absence de récidive du cancer à un autre endroit sous forme de
métastases ou de cancer dit « secondaire ». Tout dépend des causes,
qui trop souvent ne sont pas envisagées, expliquées au patient. Sans le savoir,
il a des chances de persister dans des comportements à risques :
persistance de mauvaises habitudes alimentaires, poursuite d’intoxications ou
de traitements hormonaux de substitution, tous réducteurs des défenses
immunitaires… Ces cas sont beaucoup plus fréquents chez les personnes opérées
de ces cancers que chez les autres.
Mais cette « épidémie » de cancers –
qui fait bien les affaires de Big Pharma –, qui cherche à en expliquer les
causes ? Qui nous dit d’où elle vient et, par conséquent, ce qu’il
faudrait faire pour l’éviter ?
Personne, ou très peu de monde. Tout se passe
comme si cette évolution était une fatalité.
Non seulement ce problème est considéré comme un
« non-sujet » médical, mais les personnes qui se hasardent à proposer
des pistes, à rechercher des solutions, sont vues d’un mauvais œil.
Il n’y a pas de moyen plus rapide pour se faire
étiqueter « escroc » ou « charlatan » que d’aborder la
problématique du cancer et d’explorer les voies alternatives. Chaque tentative
faite par des médecins pour sortir de la trinité « Chimiothérapie-Radiothérapie-Chirurgie »
se solde par des critiques, des attaques, des procès. C’était le cas dans les
années 1980. Ça l’est toujours en 2017 !
La « guerre contre le cancer » : beaucoup de bruit pour pas grand-chose
Comprenez bien que le cancer est un « Big Business ». Chaque gouvernement occidental considère comme une obligation d’entretenir son « Institut national du cancer » (National Cancer Institute) doté de financements énormes reconduits chaque année.
En France, l’Institut national du cancer a un budget de 87 millions d’euros, constitué à 91 % de financements publics. De même, énormes sont les budgets d’institutions d’utilité publique comme la Ligue contre le cancer et les associations proches, comme l’ARC. Elles sont surtout spécialisées et conseillées par des experts en publicité pour émouvoir et susciter la générosité publique, avec pour leitmotiv : « Grâce à vous demain on va guérir le cancer ! »
Certes, des évolutions ont eu lieu dans le traitement du cancer. Mais ce ne sont pas les progrès que le public imagine confusément, à savoir la guérison et la prévention.
Des progrès : on a découvert en 1982 que le
cancer de l’estomac avait souvent une origine bactérienne (Helicobacter pylori), ouvrant la voie à un simple
traitement par antibiotiques. La prévention de ce cancer a pu ainsi être
améliorée et la mortalité fortement réduite du fait de la baisse du nombre de
cas déclarés. Même chose quand on a compris le caractère viral du cancer du col
de l’utérus, que l’on peut dépister plus tôt – par les frottis –, et de
70 % des cancers ORL, eux aussi liés à des infections virales sexuellement
transmissibles.
Cancer Business
Malgré les subventions massives des États consacrées à la recherche sur le cancer, les traitements facturés par les laboratoires pharmaceutiques sont, eux, de plus en plus chers. Ils nourrissent leur mise en Bourse et sont payés par l’assurance maladie, qui provient de nos impôts.
Bien que les coûts varient beaucoup d’un patient à
l’autre, le traitement moyen d’un cancer tourne autour de 50 000 €,
et les nouveaux traitements comme le Glivec, un médicament contre la leucémie
(cancer du sang), sont facturés de 30 000 à 40 000 € par an
en France (contre quelques dizaines d’euros en Inde), au point que cent dix
cancérologues se sont unis l’année dernière pour dénoncer les prix
« absolument fous » des laboratoires .
Malheureusement, cette inflation des prix
n’implique pas de progrès aussi rapides pour les malades. Dans la plupart des
chimiothérapies contre les tumeurs solides, la durée de survie du patient n’est prolongée que de quelques
semaines ou mois, on ne parle en aucun cas de guérison, mais de palliation.
C’est le même phénomène que l’on observe avec
les nouveaux traitements prétendument miracles contre le cancer que sont les
anticorps monoclonaux, les immunothérapies et les médicaments anti-angiogenèse
(qui empêchent les vaisseaux sanguins de se développer et donc de
« nourrir » les tumeurs cancéreuses). Ce qui est « miraculeux »,
c’est surtout le prix que les laboratoires arrivent à facturer pour ces
traitements dont l’efficacité est limitée dans de rares cas ou inexistante.
Qui ose parler de prévention et de guérison du cancer ?
Vous l’aurez noté :
en matière de cancer, le maître mot est « traitement », et on ne
prononce jamais le mot de « guérison », encore rarement celui de
« prévention ».
Ce que l’on vous promet, donc, c’est de vous
« traiter » : vous faire des rayons, des opérations, vous donner
des médicaments lourds, difficiles à supporter et qui guérissent rarement quand
le diagnostic est fait trop tard, vous opérer.
C’est à cela que les immenses budgets de la lutte contre le cancer sont consacrés.
Ps : C’est un résumé d’une lettre que j’ai reçu de Mr. Jean-Marc Dupuis.
Amicalement à vous !
Mustapha.L
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